Création Bangladesh-France
Compagnie Graine de Vie & Alliance Française Dhaka
Description succincte du projet :
Le Bangladesh, pays aux traditions fragilisées par la partition de 1947 et la guerre de 1971, on trouve pourtant un gout prononcé pour la création artistique, cette unité du beau et du bien, qui se nourrit d’expériences inattendues, de confrontation d’idées et des grandes traditions du Bengale. Ce pays fleuve est fécondé par une histoire millénaire qui interroge le lien entre l’homme et le monde magique. Les traditions orales sont l’expression de cette mémoire. Ces vieilles histoires éclairent le monde d’aujourd’hui, montrent les disparités régionales, les bouleversements historiques et l’unité fragile de la culture du Bengale heurtée par son histoire. Laurie Cannac, dans un temps d’immersion, à la rencontre des histoires et des artistes du Bangladesh, a été touchée par leur énergie résolument positive et souhaite la valoriser dans un spectacle, qui, loin des lieux commmuns, mettra en valeur la vitalité, l’humour, la réactivite d’un peuple qui cherche de nouvelles dimensions symboliques, tout en puisant dans le coeur de son passé. S’appuyant sur une tradition orale qui rassemble l’ensemble des communautés (bouddhistes, soufis, musulmans, hindoux, chrétiens…), les histoires de fantomes et autres esprits magiques, Laurie constitue une équipe de trois comédiens-danseurs-chanteurs qui vont partager avec elle la création multidisciplinaire d’Histoire invisible. Sur la base d’un collectage d’histoires traditionnelles orales et écrites de fantomes traditionnels bengalis, Laurie Cannac proposera à ces trois jeunes artistes de ré-inventer leur ville-mégapole, Dhaka, en l’immergeant dans ce monde orinique : comment expliquer ses inénarrables problèmes de circulation ? Par l’exode rural des fantomes d’arbres, la cohabitation entre l’ancien et le moderne, par les ectoplasmes spécialisés qui soutiennent les murs,etc. mais aussi peu à peu d’imaginer ensemble l’évocation des fantomes historiques (trains-fantomes en réference aux passagers assassinés dans les convois de 47 par exemple). Le processus de travail se personnalisera ensuite par l’exploration des fantomes intérieurs, liés à la personnalité des artistes, qui s’immisceront dans les relations entre les personnages, en référence à l’inconscient collectif de Jung. Le travail technique se concentrera sur la représentation de l’invisible par le jeu, le mouvement, l’objet, et surtout la marionnette de corps, specialité de Laurie Cannac et d’Ilka Schonbein.
Mise en Scène :
Laurie Cannac marionnettiste et responsable artistique de la Cie Graine de Vie.
Au plateau:
Diana Meriline Chowdhury comédienne Bangladaise
Farhad Ahmed comedien Bangladais
Un(e) musicien-danseur Bangladais(e)